Activité physique & obésité : prévention, pendant la prise en charge et post-opération
Excès de poids et forme physique sont intimement corrélés : le fait d’être en surpoids ou obèse altère la forme physique ; une forme physique altérée favorise l’inactivité et donc la prise de poids. En matière d’obésité, beaucoup de cercle vicieux !
L’obésité est la 5ème cause de décès dans le monde, sa prévention est donc l’une des priorités des pays, dont la France.
De plus en plus d’enfants et d’adolescents sont touchés par l’obésité, aussi le suivi de la courbe de poids, le maintien d’une activité physique régulière et des habitudes alimentaires équilibrés participent-ils, entre autres, à prévenir la maladie et ses complications sur la santé. En revanche, l’obésité n’est pas la conséquence d’un manque d’activité sportive uniquement ; la maladie ayant des causes multifactorielles.
Dans le cadre de la prise en charge d’une personne obèse, l’activité physique fait partie intégrante du programme et du suivi. Car, contrairement aux idées reçues, on peut faire de sport quand on est obèse : mais lequel privilégier ? Comment augmenter son activité physique ? Enfin, quid du sport après une chirurgie de l’obésité ?
L'activité physique, un levier de prévention de l’obésité
D’après la Haute Autorité de Santé, la probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie selon les études de 20 à 50 % avant la puberté, et de 50 à 70 % après la puberté. Plus le rebond d’adiposité – c’est-à-dire le point le plus bas de la courbe de poids de la courbe de l’IMC d’un enfant – est précoce, plus le risque d’obésité à l’âge adulte est élevé.
Des études ont montré que les adolescents sportifs sont moins susceptibles d'être obèses. Quand on sait que l’une des causes de l’obésité est la sédentarité, préférer le vélo ou la marche pour se rendre à l'école peut aider les adolescents à maintenir un poids stable et sans risques pour leur santé future.
De manière générale, une activité sportive régulière participe à la prévention de nombreuses maladies chroniques – elles-mêmes souvent conséquences et/ou causes de l’obésité – comme le diabète, l'hypertension, les maladies cardiovasculaires, la dépression et l'ostéoporose ou encore certains cancers.
Mais les mesures sanitaires résultant du Covid-19 ont massivement perturbé la capacité des gens à faire de l'exercice ! Et c'est particulièrement vrai pour les enfants et les jeunes.
Sport & prise en charge de l’obésité
Les éléments fondamentaux de la prise en charge du surpoids et de l’obésité au sein du Centre de Grenoble reposent sur l'alimentation, un suivi psychologique et bien sûr un changement de mode de vie via la pratique d'une activité physique.
L'activité physique – incluant le sport mais pas que – va permettre de maigrir pour arriver plus facilement à un poids de forme, sans faire trop de restrictions, et surtout maintenir le fonctionnement du métabolisme, tout en améliorant la résistance musculaire du corps. En prime, faire du sport renforce le dos et améliore la qualité du sommeil, réduisant par la même les risques de maladie cardiovasculaires, d’hypertension, diabète, etc.
Parce que le sport libère des endorphines par le cerveau (l’hormone du bonheur), il participe à améliorer le bien-être physique et mental.
C'est une véritable rééducation quotidienne à l'effort, spécifique à vos besoins avant tout, mais la marche, régulière, avec un objectif d’au moins 10 000 pas/jour est l'un des fondamentaux. En effet, les sports doux, sans impact et d’intensité modérée, sont à privilégier afin de ne pas abîmer les articulations, notamment les genoux et les chevilles.
L’essentiel est de lutter contre la sédentarité : tous les moyens sont bons pour bouger, se déplacer.
Le sport après une chirurgie de l’obésité
La chirurgie bariatrique, ou chirurgie de l’obésité, regroupe plusieurs techniques d’interventions au niveau de l’estomac : sleeve, by-pass et anneau gastrique, et s’adressent aux les personnes qui souffrent d’obésité, notamment sévère et morbide, et présentant des comorbidités.
La chirurgie bariatrique à elle-seule ne suffit pas pour gagner la bataille contre l’obésité : en plus d’un accompagnement psychologique, la maladie nécessite de profondes modifications du mode de vie et de l'alimentation, de façon durable, pour ne pas rechuter. La poursuite d’une activité régulière et adaptée en fait partie, et permet également d’anticiper certaines complications, et réduire le temps de récupération.
Quatre à huit semaines après votre opération, reprendre l’exercice doucement et graduellement est possible et même recommandé pour le souffle, se muscler doucement. Mais surtout : pas de pression abdominale ! On privilégie alors la marche, les exercices doux, pendant 10, puis 20 puis 30 minutes, quotidiennement. Il faut reprendre l’habitude de bouger sans viser l’entrainement olympique : vélo, natation, yoga, sont aussi d’excellentes activités.
Six mois après votre chirurgie, mieux vaut être régulier(e) : il est préférable de faire un peu tous les jours, prendre l’habitude et aménager son emploi du temps plutôt que de faire une grosse séance une seule fois par semaine : cardio, renforcement musculaire... demandez conseil à votre kinésithérapeute qui pourra vous proposer un programme adapté.
Si pratiquer une activité sportive régulière fait partie intégrante en prévention mais également en prise en charge de la maladie et de son suivi après une chirurgie, elle permet également de prévenir de nombreuses affections à commencer par le diabète de type 2. Mais elle n’est pas la réponse à tout !
La prise en charge de l’obésité nécessite une approche pluridisciplinaire.
Au Centre Obésité Surpoids Grenoble, la parcours de soin est long, vous êtes suivi(e) à vie après une chirurgie : un encadrement permanent, sur-mesure, auprès d’une équipe coordonnée et bienveillante, est la clé de la réussite.