11 octobre - Journée Mondiale de Lutte contre l'Obésité

logo-world-obesity-day
13/10/2019

Santé – Sciences

Journée Mondiale de lutte contre l'obésité : la chirurgie, ça marche

Vendredi 11 octobre 2019 à 6:24 -  

Par Bastien ThomasFrance Bleu IsèreFrance Bleu

L'obésité touche 7 millions de personnes en France et la tendance est à la hausse à l'horizon 2025. Pour aider ces personnes qui souffrent de cette maladie, il existe des services de prise en charge dans certains hôpitaux français. C'est le cas en Isère.

Bénédicte (à gauche) a perdu plus de 50 kilos en deux ans. Elle a été épaulée par Sylvie Georges, psychologue, Elisabeth De Tullio, coordinatrice, et Fabien Stenard, son chirurgien.

Bénédicte (à gauche) a perdu plus de 50 kilos en deux ans. Elle a été épaulée par Sylvie Georges, psychologue, Elisabeth De Tullio, coordinatrice, et Fabien Stenard, son chirurgien. © Radio France - Bastien Thomas

 

Échirolles, France

"C'est un vrai parcours du combattant. Au début, je pesais 145 kilos. Après l'opération, je suis tombée à 126 et maintenant, je me stabilise à 89, 90 kilos" raconte Bénédicte, 45 ans. Comme 800 Isérois, elle s'est faite opérer dans une unité spécialisée en Isère pour en finir avec son obésité.

Cette quadragénaire a subi une ablation de plus de la moitié de son estomac. Maintenant, il a la forme d'une tige et lui permet d'arriver à satiété plus facilement et donc de manger moins. 

Élaboration d'un "projet de vie"

Ce qui a été fait dans cette clinique, "c'est une approche pluri-disciplinaire", explique Elisabeth De Tullio, nutritionniste et coordinatrice du programme. "Quand le patient arrive, il rencontre le chirurgien pour perdre du poids, puis je lui dis de prendre rendez-vous avec un nutritionniste, un psychologue et un kiné" précise-t-elle.

Il y a aussi un aspect social qui s'ajoute au médical. "Environ cinq fois par mois, un petit groupe d'une dizaine de personnes se rassemble pour parler de son projet, pour témoigner. Cela permet de faire mûrir ce dont ils ont envie. Et aussi de faire témoigner ceux qui ont été opérés" raconte la coordinatrice.

La chirurgie est une solution... mais pas pour tout le monde

Après avoir rencontré chaque intervenant et repris une activité physique qui lui plaît, le patient est préparé à l'opération chirurgicale. Mais attention, ce n'est réservé qu'aux personnes avec un indice de masse corporelle supérieure à 35 (c'est à dire le rapport entre la taille et le poids). 

"En ce qui concerne une opération chirurgicale, on se pose toujours la question du risque pour le patient. Dans le cas de personnes obèses, le risque est plus important que les bénéfices pour les personnes dont l'obésité n'est pas sévère" détaille Fabien Stenard, chirurgien opératoire.

"En Isère, il y a 800 habitants obèses qui se sont fait opérer mais seulement 300 ont pu le faire dans le département, manque de place ou d'informations." - Fabien Stenard, chirurgien opératoire à Échirolles.

Avec la prise en charge des personnes obèses, Fabien Stenard souhaite que les patients puissent se faire soigner au plus près de chez eux et donc favoriser le suivi du traitement. "Parce que c'est s'engager pour toute une vie, que ce soit avant et après une opération" continue-t-il.

Plusieurs établissements spécialisés en Isère

Dans l'ancienne région Rhône-Alpes, le médecin explique que "12 à 15% de la population est en situation d'obésité" et qu'il manque encore des unités d'accueil. Pourtant, en Isère il y a : la clinique des Cèdres, le CHU de Grenoble, la clinique mutualiste et la clinique Saint-Vincent de Paul à Bourgoin-Jallieu. 

En savoir plus
cinema-film-tournage
01/02/2019
Reportage France 3 Auvergne-Rhones-Alpes sur Le centre de l'obésité et du surpoids de Grenoble !
voir
operation-renaissance-m6-obesite
09/02/2021
Focus sur l’émission d’M6 Opération Renaissance
voir